Le chef de gare avait actionné la cloche pour avertir les voyageurs qui se trouvaient dans la salle d’attente, que le petit train allait entrer en gare. Chacun d’eux regroupa ses affaires et sorti sur le quai. Après un peu de précipitation et de bousculade pour monter dans les wagons, le chef de gare pouvait maintenant prendre son sifflet et émettre un long sifflement, autant que lui permettait son souffle, et le petit train pu démarrer.
Voilà plusieurs jours que le « Quichotrain » qui n’avait rien avoir avec l’Orient Express vous vous en doutez, avait pris non pas la route mais le "rail " et je me demandai avec inquiétude quand et comment j’allais pouvoir le rattraper. Loin des dorures et des fastes du fabuleux train, on disait qu’il avait pourtant ses propres richesses et il me tardait de pouvoir les découvrir.
Comment avais-je pu rater le départ de ce train ? A force de courir de droite à gauche, par ci par là, un coup d’œil par-là, un coup de main à l’un, un peu d’amitié à l’autre, j’avais perdu l’habitude de regarder l’horloge et le temps passa plus vite que je n’aurai voulu. Et puis la fatigue sans doute, je m’étais assoupie ou nul ne pouvait me voir. Je voyageais beaucoup, mais comment faire il y avait tant de « wagons » dont il fallait s’occuper. Il y en avait surtout deux très importants : « Le Wagon-famille » et le « Wagon-amis ». Il n’était absolument pas question de ne pas s’occuper ni de l’un ni de l’autre, mais il n’était pas non plus question que je ne parte pas à la découverte des trésors contenus dans le Quichotrain.
Pour ce voyage je pris avec moi ma petite souris, elle m’était d’une très grande utilité et c’est grâce à elle que je découvris le prochain arrêt du petit train. Je pris juste un petit bagage à mains, il avait tellement de poches que j’arriverai bien à y caser tout mon nécessaire, d’autant qu’il était un peu magique et arrivait à compresser ce qui était le plus embarrassant…mon ordinateur, comment mon bagage savait faire ça ? Je ne cherchai surtout pas à comprendre, de toutes les façons, cela me dépassait.
Ouf ! Me voici enfin en attente sur ce quai…un chuintement…les portes s’ouvrent…enfin je peux m’asseoir, dans le premier wagon, tant je suis fatiguée. Je ferme les yeux un instant, le temps de reprendre souffle et bien entendu je m’endors. Un petit rayon de soleil me caresse le nez, j’entends des chuchotements discrets des autres voyageurs, certainement pour ne pas me réveiller, il est temps que je me secoue… Lorsque j’ouvre les yeux en face de moi au-dessus de la porte il est indiqué « Wagons des amis »…et avec bonheur j’entrevoie des visages tels que je les ai imaginés au fils des jours, derrière l’écran de mon ordinateur…Je peux maintenant bercer par le balancement du train, me plonger dans le roman d’une amie (qui est certainement quelques pars dans ce wagon)…La Tour RIGALIN vous connaissez ? Non ? Promis je vous en reparlerai très bientôt…