C'est un petit chat noir effronté comme un page,
Je le laisse jouer sur ma table souvent.
Quelquefois il s'assied sans faire de tapage,
On dirait un joli presse-papier vivant.
Rien en lui, pas un poil de son velours ne bouge ;
Longtemps, il reste là, noir sur un feuillet blanc,
A ces minets tirant leur langue de drap rouge,
Qu'on fait pour essuyer les plumes, ressemblant.
Quand il s'amuse, il est extrêmement comique,
Pataud et gracieux, tel un ourson drôlet.
Souvent je m'accroupis pour suivre sa mimique
Quand on met devant lui la soucoupe de lait.
Tout d'abord de son nez délicat il le flaire,
La frôle, puis, à coups de langue très petits,
Il le happe ; et dès lors il est à son affaire
Et l’on entend, pendant qu'il boit, un clapotis.
Il boit, bougeant la queue et sans faire une pause,
Et ne relève enfin son joli museau plat
Que lorsqu'il a passé sa langue rêche et rose
Partout, bien proprement débarbouillé le plat.
Alors il se pourlèche un moment les moustaches,
Avec l'air étonné d'avoir déjà fini.
Et comme il s'aperçoit qu'il s'est fait quelques taches,
Il se lisse à nouveau, lustre son poil terni.
Ses yeux jaunes et bleus sont comme deux agates ;
Il les ferme à demi, parfois, en reniflant,
Se renverse, ayant pris son museau dans ses pattes,
Avec des airs de tigre étendu sur le flanc.
Pour écrire aussi bien sur le chat, il a dû bien l'observer, car tout y est ! Par contre, j'aimerais te voir "accroupie pour suivre sa mimique" ... hihihi<br />
Bisousss Eglantine ... ma fille me tanne pour que je reprenne un chat, mais non, non, non ... bien trop de peine lorsqu'ils nous quittent ... snifff ...
Je t’invite à participer au défi n°139 sur le thème de la Résistance. Rendez-vous sur mon blog le Dimanche 15 Février en avant-première et sur le blog des Croqueurs de mots le Lundi 16 Février.
Un bon choix pour cette dernière du défi de notre amie Lilousoleil, elle qui pensait que nous ne serions pas inspirés s'est bien trompée :)<br />
Bisous Mère-Grand et à très vite, cette fois j’essaie de rester à jour, car vois-tu à toujours reporter au lendemain on accumule et on finit par transformer le plaisir en une corvée.<br />
Domi.