- fin...sans fin-
Connaissez vous l'expression : "un cadavre dans le placard" ?En fait c'est avoir un secret , une affaire que l'on ne tient pas à avouer ou raconter...ici le cadavre n'est pas spécialement dans le placard !.
Quinze heures, Me Lanternier arrive un peu essoufflé et retrouve Catherine qui l’attend devant l’entrée du restaurant.
- Ah il a bien la tête d’ un notaire ! se dit Catherine peu disposée aux amabilités
Pendant le même temps le notaire trouve la jeune fille charmante mais se dit que son air renfrogné ne va pas faciliter les échanges. Après les présentations et avoir précisé que son officine notariale avait eu en charge la gestion de cet immeuble bien avant que lui-même ne prenne la succession de son père, Me Lanternier décide d’engager la conversation dans le vif du sujet:
- Mademoiselle est ce que cette immeuble vous évoque un quelconque souvenir ?
- Aucun Maître, bien que …
- Oui ?
- Cette terrasse …j’y aurais plutôt vu un jardin mais ce n’est qu’une impression…
- Votre impression est bonne…il y avait bien un jardin jadis à cet emplacement, ainsi qu’un immeuble bourgeois…Avant que ce restaurant ne s’y installe il y eut d’autres activités sans que l’un ou l’autre des occupants ne s’intéresse au sous-sol et à la cave , ceci expliquant que ...bref il fallut que des travaux deviennent nécessaires sur les canalisations pour que …
- En quoi cela me concerne Maitre ?
- C’est en faisant les travaux que l’entreprise à découvert …des documents qui m’ont été remis …
- Des documents …?
- Oui, il semblerait…enfin plus qu’il semblerait ces documents…
- Ces documents …ont un lien avec… ?
- L=es documents retrouvés ne laissent aucun doute…heu.. que vous ayez séjourné dans cette maison, dans votre plus tendre enfance…Vos parents ont dû tout abandonner précipitamment à cause de…
Catherine a la tête qui tourne…
- Maître mais …
- Ces documents ont été retrouvé dans une malle …cachée par un tas de gravats, une malle… sans doute …enfin peut être… ayant appartenu à des militaires…et qui avait beaucoup voyagée…dans laquelle il y avait des documents mais aussi… le corps heu…le corps embaumé d’un de vous aïeux …
- Un aïeul ? Le corps …le corps …d’un cadavre ?...des documents ! oh mon dieu !
- Calmez-vous Mademoiselle, la police a récupéré le corps en son temps, fait toutes les recherches et investigations nécessaires pendant plus de cinq ans, il ne s’agit pas d’un meurtre…comment dire…rien n’est illégal…en fait presque normal…Cet immeuble appartenait il y a bien longtemps à votre famille maternelle… et la malle fait partie de votre héritage entre autres…
- Mais enfin un cadavre et embaumé je ne comprends rien de tout ce que vous me dites…je suis dans un rêve ou plutôt dans un cauchemar ce n’est pas possible…
- Un cadavre …disons aujourd’hui plutôt un squelette…De toutes ces enquêtes il ressort que deux frères jumeaux de votre famille, étaient partis pour un long périple à travers le monde et qu’ils revenaient d’Inde…on suppose que l’un des deux a du mourir et que l’autre a voulu rapatrier son corps de façon discrète …à cette époque les transports étaient…
- C’est une histoire de fou que vous me racontez-là Maître !
- L’exacte vérité pourtant, telle qu’elle a pu être reconstituée par les autorités…heu …maintenant vous allez pouvoir grâce aux document trouvés, connaître vos origines et votre identité véritable, mais cependant il vous appartient de vous charger aussi de ce …comment dire...de donner une sépulture à ce squelette …cet a cette condition que je pourrais vous donner les informations vous concernant.
Pendant que le notaire continue à donner des détails en essayant de reconstituer des faits du passé, et de la convaincre, s’en est trop pour Catherine qui s’évanouit … Lorsqu’elle reprend connaissance, M° Lanternier à ses côtés, déconfit ne sait comment la rassurer. La tentation pour Catherine de fuir est grande… laisser dormir le passé et construire « sa » famille avec Vincent est la seule envie qui l’occupe dans le moment présent. Mais comment ignorer le récit du notaire et ne pas lever le voile sur ce passé qu’on a pris tant de peine à lui cacher …mais dans ce cas il faut aussi s’encombrer d’un « cadavre » même si ce n’est que pour lui donner une sépulture?
Savoir ? Savoir à n’importe quel prix ? Catherine n’est plus tout à fait sure que ce « passé » soit si important pour elle après le récit qu’on vient de lui faire, mais une nuit de sommeil lui semble bien utile pour y voir un peu plus clair.
Le temps de reprendre ses esprits, Catherine se lève prête à partir :
- Maitre Lanternier pour aujourd’hui s’en assez pour moi, je vous ferai part de ma décision quant à la suite que je pense donner, demain matin à votre étude.
Fin...à chacun d'imaginer la sienne !