Tes parents m’ont demandé un jour,
― Qu’est-ce qu’on ressent lorsqu’on est arrière grands-parents ?
L’amour qu’on porte aux membres de sa famille, ne se saucissonne pas en fonction d’un degré hiérarchique dans la lignée :
― Je t’aime autant que j’ai aimé mes enfants, mes petits-enfants. Je peux t’aimer très fort et simplement, sans préoccupation particulière, sans concurrence avec quiconque, parce que je sais que tu as des parents merveilleux qui veillent sur toi et t’aiment tellement.
Je sais que les relations que nous aurons toi et moi seront forcément différentes de celles que tu auras avec d’autres personnes de ton entourage, parce qu’il en est ainsi pour tout le monde mais ce seront les nôtres, bien particulières. Ni plus ni moins importantes , juste différentes.
Je suis confiante et sereine dans l’amour que nous échangerons toi et moi, plus tard quand je serais encore un peu plus vieille et que tu me diras : « ma grand-mamie » à l’image de ce que me dit ton père, pour mon plus grand bonheur : « ma mamie ».
Vois-tu, même un cœur un peu fatigué comme le mien, contient suffisamment de place, pour avoir une place pour chacun. Ça tu le sais déjà si j’en crois les sourires que tu distribues à nous tous, sans réserve.
Tes parents guident tes pas dans la vie dès à présent, veillent sur ton sommeil et seront le phare qui illuminera ton chemin à parcourir. À côté, tout à côté, nous tous qui t’aimons tant, serons simplement là pour un surplus d’amour à te donner et une oreille bienveillante qui sera toujours présente, pour t’écouter.
Tout au long de ces échanges tu liras sans doute souvent :
― de mon temps ― c’est que mon petit enfant bien des choses ont changées depuis ma jeunesse !