Jeu de l’été chez Lenaig.
Un loup, que la faim tarabustait et qui cherchait aventure
Dans un bar de la Cité s’engouffra sans couverture.
Un bol de café fumant, et quelques croissants
Attendaient sur une table, les clients.
Il s’approcha, la lèvre pendante, prêt à engouffrer ce petit déjeuner.
- Qui te rend si hardi mécréant, de troubler mon breuvage ?
Dit le bol plein de rage
- Mais …heu… répond le loup, sire d’habitude c’est moi qui pose les questions !
- Sans doute, sans doute mais ici est ma demeure et c’est en maître que l’on me considère
- Ta demeure ? Tu me fais bien rire...ce brouet qu’on sert à toi l’ébréché, ne me semble pas de grande qualité !
- C’est un café fort recherché, de tes considérations je n’ai que faire et je te conseille de ne point me mettre en colère !
- En aucune façon je ne trouble ta boisson, je veux sous ma dent mettre un petit quignon….
- Tu me fais rire à gorge déployée …et que comptes-tu faire ? et sans plus attendre pour narguer le bol... il prend une grande lapée…
Le café était brûlant et l’on entendit hurler le loup jusqu’à l’autre continent !
-Bien mal acquit ne profite pas à celui qui voulait faire les autres marris, dit le bol se réjouissant de ses hurlements …
Le loup jura mais un peu tard, que l’on n’y prendrait plus à boire du café… et dans la forêt s’enfuit, pour soigner ses blessures.