![]() L'Orient jaillit comme un fleuve, |
Et des pleurs de la nuit, le sillon boit la pluie, Et les lèvres de fleurs distillent leur encens, Et d'un sein plus léger l'homme aspire à la vie Quand un esprit divin vient englober ses sens. |
Notre terre éblouie du rayon qui la dore, Nage plus mollement dans l'élastique éther, Comme un léger nuage enlevé par l'aurore Plane avec majesté sur les vagues de l'air. |
Les pointes des forêts que les brises agitent, Bercent l'ombre et la fraîcheur pour le choeur des oiseaux ; Et le souffle léger des ondes pures qui palpitent Parfume en s'exhalant le lit voilé des eaux. |
Celui qui sait d'où vient l'aurore qui se lève, Ouvre ses yeux noyés d'allégresse et d'amour, Il reprend son fardeau que la vertu soulève S'élance, et dit " Marchons à la clarté du jour ! " |