Un portail, un jardin, tout un bel univers,
Une allée bordée d’herbe, de fleurs, dallée de pierres,
Un paradis semé d’arbres aux douces pénombres,
Entourant la maison blanche aux volets sombres.
Le portail, surmonté d’un rosier grimpant
Que des lueurs ardentes enflamment au printemps,
Tel l’entrée d’une grotte, d’un domaine sauvage
Protège ces lieux comme Cybèle, Carthage.
Le soleil pénètre à grands flots quand sur l’azur,
Le portail s’entrouvre à un bruit de voiture,
De portières qui claquent, de rires, de voix d’enfants
Accourant tel un vol d’abeilles bourdonnant.
Comme l’eau qui murmure et apporte la vie
Les propos s’entremêlent en une mélodie
Mêlée de cris de joie qui peu à peu s’éteignent
Tandis que le portail dans l’ombre à nouveau baigne.
Anne.