Présente et pourtant si loin de nous la plupart du temps.
Bien des années sont passées…90...92…95…96…
Les premières fois on s’agace, on rectifie les dates, les lieux, les souvenirs. On refuse, pas « elle » pas celle qui a été toujours présente dans votre vie, un soutien, une épaule…
Et puis petit à petit on apprend à admettre que ses souvenirs ont perdu la notion du temps, celle des lieux. D’autres souvenirs se façonnent et prennent la place mais après tout, qu’importe…
Il faut beaucoup de temps, beaucoup de temps pour accepter, pour se protéger, s'insensibiliser…et puis un soir, une veille de noël, l’anesthésie qu’on croyait être efficace à demeure, s’envole…une fêlure.
Demain, il faudra de nouveau ne pas chercher à comprendre, admettre tout simplement, demander presque d’une voix neutre de ses nouvelles, faire avant, avec les souvenirs qui sont les nôtres et avant que ma mémoire ne s’efface à son tour.
Oui une veille de noël pas tout à fait comme les autres mais où le rire des enfants nous mettra du baume au cœur j'en suis sure. Ainsi va la vie…