Participation d'Anne pour le jeudi en poésie des Croqueurs de mots.
J’avais un arbre immense au feuillage épais
Sous lequel s’abritaient mes fantasmes d’enfant,
Quand seule je venais, comme dans un couvent,
Sous son ombre magique me cacher pour rêver.
Ses énormes racines tordues et emmêlées
Hébergeaient tout un monde invisible au passant,
Nains, lutins, farfadets, horribles korrigans.
Ma vie n’était qu’un rêve, un vrai conte de fées.
Tout là-haut dans les branches m’appelaient les oiseaux,
Serins aux plumes d’or, « oiseaux blancs », cardinaux,
Petits moineaux piailleurs , dans l’arbre protégés.
Un doux parfum de camphre me parvient soudain
Quand j’évoque cet arbre et que je me souviens
De son feuillage dense, tel un havre de paix.
Anne