Avec retard, j’ai lu le défi proposé par Jeanne et découvert ainsi le « blason » du moins une définition que je ne connaissais pas ! Je n’étais pas spécialement prête à reprendre déjà la route des Croqueurs, je me donnais encore un peu de temps, mais j’ai « succombé » avec Georges Brassens pour qui j’ai une grande passion…encore à mon âge
Pour le jeudi en poésie des Croqueurs de Mots
Ayant avec que lui toujours fait bon ménage,
J'eusse aimé célébrer, sans être inconvenant,
Tendre corps féminin, ton plus bel apanage,
Que tous ceux qui l'ont vu disent hallucinant.
Ç'eût été mon ultime chant, mon chant du cygne
Mon dernier billet doux, mon message d'adieu.
Or, malheureusement, les mots qui le désignent
Le disputent à l'exécrable, à l'odieux.
C'est la grande pitié de la langue française,
C'est son talon d'Achille et c'est son déshonneur,
De n'offrir que des mots entachés de bassesse
À cet incomparable instrument de bonheur.
Alors que tant de fleurs ont des noms poétiques,
Tendre corps féminin, c'est fort malencontreux
Que ta fleur la plus douce et la plus érotique
Et la plus enivrante en ait un si scabreux.
Mais le pire de tous est un petit vocable
De trois lettres, pas plus, familier, coutumier,
Il est inexplicable, il est irrévocable,
Honte à celui-là qui l'employa le premier.
Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
Dota du même terme, en son fiel venimeux,
Ce grand ami de l'homme et la cinglante injure,
Celui-là, c'est probable, en était un fameux.
Misogyne à coup sûr, asexué sans doute,
Au charme de Vénus absolument rétif,
Était ce bougre qui, toute honte bu', toute,
Fit ce rapprochement, d'ailleurs intempestif.
La malepeste soit de cette homonymie!
C'est injuste, madame, et c'est désobligeant
Que ce morceau de roi de votre anatomie
Porte le même nom qu'une foule de gens.
Fasse le ciel qu'un jour, dans un trait de génie,
Un poète inspiré, que Pégase soutient,
Donne, effaçant d'un coup des siècles d'avanie,
À cette vrai' merveille un joli nom chrétien.
En attendant, madame, il semblerait dommage,
Et vos admirateurs en seraient tous peinés,
D'aller perdre de vu' que, pour lui rendre hommage,
Il est d'autres moyens et que je les connais,
Et que je les connais.
Georges Brassens
(figure sur l'album Mourir pour des idées 1960-62)
Tout le mérite de ce "blason" revenant à Georges Brassens je vous dis un grand merci collectif pour tous vos commentaires. Je suis sûre que face à la plage de Sète il les savoure tout en regardant la mer.-:)))))
Moi aussi j'apprécie toujours autant Brassens alors merci à toit mère-grand. Quand je pense que certains le disaient misogyne. Un triste contre-sens ! et cette chanson est un bijou de poésie et de respect à l'origine du monde <br />
bises et belle semaine
Ah Brassens, il est parti bien trop vite, ses chansons résonnent encore dans ma tête. Merci Mère Grand pour ta participation en espérant que tu te remettes des émotions de cet été.<br />
Bisous.<br />
Domi.
J'adore Georges Brassens et je connais cette chanson bien sûr... J'aime ses textes, parfois drôles, parfois tendres mais toujours empreints d'une certaine poésie. <br />
Belle journée!
Je ne me souvenais pas de cette chanson. Merci Eglantine d'y avoir pensé. Il était doué Brassens pour jouer avec les mots.<br />
Tu as l'esprit toujours aussi alerte même si tu es fatiguée.<br />
Et puis, un petit temps comme ça, en passant chez les Croqueurs, fait du bien.<br />
Bisous Eglantine
Voilà une chanson que j'avais complètement oublié et que pourtant je connaissais. Merci beaucoup pour ces jolies paroles...J'espère que tout progresse chez toi même si c'est à petits pas. bisous et une douce fin de semaine
Excellent ce Brassens et si joliment dit : Que ce morceau de roi de votre anatomie<br />
Porte le même nom qu'une foule de gens.<br />
je pense bien à toi M'dame Églantine et j'espère que tout rentre dans l'ordre<br />
Bisous