Participation d'Anne au défi du lundi, proposé par JILL
Pour le lundi/défi du 14 octobre
Je vous propose de vendre avec l'image ci-jointe, (clic droit + le lien !) ce chouette tableau, en héritage, digne d'Halloween ! "Soit à votre richissime patron collectionneur, Soit sur un vide-grenier,
Soit à une galerie d'art,
Soit dans une célèbre émission télévisée sur A2..."
Regardez ! Posez un regard attentif sur ce tableau, l’espace d’un instant ! Ne sentez-vous pas un frisson vous parcourir ? Vous voilà surpris, émus, ensorcelés ! Ce n’est pas seulement un portrait provoquant, cherchant à effrayer, toucher et envoûter. C’est une porte ouverte sur l’enfer, sur ailleurs, un rêve qui hante quelquefois vos nuits.
Il réveille vos peurs, vos terreurs ancestrales. Admirez ce fantôme, spectre, vision d’horreur, revenant décharné au visage émacié, aux traits décomposés, image de la mort crue et incontournable. Ne sentez-vous pas surgir en vous, du fond de vos mémoires, un monde morne et froid, paysage familier, nu, presque poétique ?
Ce décor ne participe-t-il pas à la beauté du tableau ? Voyez ces deux cours d’eau, sinueux, flous, “emberlucotés”. Ne donnent-ils au paysage une impression de vie ? Car la vie n’est pas loin. Elle est dans ces ruisseaux aux eaux presque figées, dans ce ciel nuageux, dans cette élégante silhouette, à peine dévoilée qui laisse deviner la beauté d’une femme, brune , au port altier, chevelure abondante, longues mains caressantes.
Cet étrange tableau que je vous propose, évoque la frontière entre la vie et la mort, idée qui vous habite, vous appelle et vous hante. Il ose vous parler de temps, d’éternité, vous mettre face à vos peurs, vos interrogations.
Il aurait fière allure accroché au mur de votre bureau ou de votre bibliothèque, tout près de livres anciens, ouvrages de Simone de Beauvoir, Eugène Ionesco, Léon Tolstoï, Blaise Pascal.
Il serait à sa place dans un lieu de réflexion, là où l’homme se cherche au plus profond de lui car comme l’écrit Bossuet:
Oh la la, rien que de te lire, mon sang se glace. Voilà pourquoi je n'aime pas le folklore d'Halloween, je trouve qu'il faut laisser à chacun sa pudeur face à la mort.<br />
Et ce qui m'effraie le plus dans cette fête, c'est le regard des enfants. Lorsque je vois certains décors même dans les crèches, j'ai un peu de mal avec ça.<br />
Merci pour ton partage, c'est toujours un plaisir de te lire.<br />
Bises.<br />
Domi.
Habitant une région où le soleil est moindre que chez Eglantine, je préfèrerais des fleurs. Ce n'est pas que je ne veuille pas me laisser emberlucoter mais … me trouver face à ces yeux dans mon salon m'attirerait vers le néant à la nuit prochaine.<br />
Bises Anne.<br />
Pas moyen d'aller chez Eglantine : page vide.
Ah génial, Anne ! Un argumentaire particulièrement frappant ! Mais qui va mordre à l'hameçon ? Emberlucoter sur un tel sujet n'est pas chose facile....<br />
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Bisous
Bonjour Anne... la vie et sa fin inexorable, la mort qui vous défigure à la tombe, pourrir, et disparaître en cendres... notre triste sort à tous... Rien ne presse, sourire, merci aussi, jill