Jeudi en poésie chez Brunô publié le 17 décembre 2009.
Je ne suis pas sûre que ce soit le 1er ayant allégé le blog à une certaine époque, mais il fait partie des tout premiers. La publication du jeudi en poésie de mémoire est venue un peu plus tard que les défis à thème. Ceci est une sauvegarde lorsque j'ai transféré le blog sur Wordpress et qui est devenue
La gazette du mardi et des jours suivants.

C'est un petit jardin, désolé comme un champ,
L'herbe rousse frémit sous un vent monotone,
A l'ombre des vieux murs que le lierre festonne.
Au fond des cieux plombés, baigne un soleil couchant.
L'herbe rousse frémit sous un vent monotone ;
Un oiseau près de moi file en s'effarouchant :
Au fond des cieux plombés, saigne un soleil couchant,
Dans les bassins, la voix des grenouilles détonne.
Un oiseau près de moi file en s'effarouchant,
Le Chat Noir aux yeux verts, là-bas se pelotonne,
Dans les bassins, la voix des grenouilles détonne ;
Les ombrages rouillés ont un funêbre chant !
Le Chat Noir aux yeux verts, là-bas, se pelotonne.
Il me fixe d'un oeil satanique et méchant ;
Les ombrages rouillés ont un funêbre chant
Je t'aime, ô symphonie étrange de l'automne."
Louis LE CARDONNEL (1862-1936)
Poète, il fréquente MALLARME et le "Chat Noir", puis s'oriente vers la prêtrise.