C'est courant 2024, que je m'étais attelée à de nouveaux bavardages, pour ne pas dire commérages, de M'âme Églantine et d'Horace. Parce que je ne suis pas sûre, pour le moment, d'en continuer l'écriture, voici quelques pages de ce que j'ai écrit en son temps.
Chapitre - 3-
Il était flagrant, qu’Horace avait raison ! Et sans aller dire qu’une perdue « de potinière », dix de retrouvées, M’âme Églantine, n’allait pas tarder à faire de nouvelles connaissances ! Sans compter que l’absence de M’âme Josette allait de soi, qu’elle ne serait que temporaire. Chassez le naturel et il revient au galop, dit le proverbe !
La grande occupation de M’âme Églantine, dans les jours qui suivirent, fut de trouver le lieu le plus adéquat pour faire des rencontres instructives. Le marché, les commerces ? Tout ça, c’était vu et revu, elle en avait fait le tour.
Pas moyen de faire comprendre à Horace, que le commérage est humain ! Quoique, on peut se demander si les animaux n’en font pas entre eux, qui peut le dire !
Ce n’est certainement pas lui qui va se laisser aller à des confidences sur le sujet !
C’est, lassée d’arpenter les allées du marché, qu’elle décide de s’octroyer une pause dans ce café fort sympathique et couru, qui se trouve sur son chemin de retour.
Les premiers rayons printaniers du soleil, ont incité les gens à envahir les terrasses de café. Un groupe joyeux occupe, à lui seul, plusieurs tables du Grand Café de la Conversation. M’âme Églantine, comme à son habitude, cherche un endroit pour bien voir sans être vue. Le génie malin met parfois sur votre route, des situations ou des individus qu’on ne s’attend pas à rencontrer, et ce fut le cas ce matin-là.
Sans doute aussi, était-ce un petit rien dans l’air de cette belle journée, qui avait incité les deux personnes qu’elle apercevait dans un coin, à oublier toute prudence. D’abord intriguée par ce couple d’amoureux, mais sans arrière-pensée particulière, elle chausse ses lunettes de soleil, pour dissimuler son regard et pouvoir se repaître du spectacle.
Non pas, qu’elle fût tentée par un rôle de voyeurisme, ce n’était pas son genre, mais un petit frisson de curiosité, bien connu , pointait déjà son nez. Il était fort probable que les deux tourtereaux, qui étaient plus proches de la quarantaine que de l'adolescence, aient un secret à cacher. Pas de certitude, mais une intuition !
Ce mystère, qu’elle pressent, lui donne envie d’un bon petit-déjeuner malgré l’heure avancée de la matinée, en même temps, qu’une occupation plausible pour s’attarder. La bonne odeur de café, se dégageant du plateau déposé devant elle par le serveur, la détourne un instant de sa surveillance. Le va-et-vient des uns et des autres, donne une animation joyeuse dans la brasserie, néanmoins, ne facilite pas l’observation de M’âme Églantine, masquant parfois le couple. C’est au moment où elle est en train de savourer une brioche délicieuse que les amoureux se lèvent et sortent de l’établissement, passant dans la travée pas très loin de sa table !
Oh ! Je n’en crois pas mes yeux ! Jamais je n’aurais pu penser qu’elle trompait son mari, celle-là ! Ça m’en coupe presque l’appétit ! Moins surprise par lui, toutefois, dont on n’arrête pas de raconter, sous le manteau, les incartades ! Je me demande qui est au courant ? Ils n’ont pas l’air de beaucoup se cacher !
Entre le plaisir d’avoir quelque chose à raconter et la déception sur une personne qu’elle avait en estime, Églantine ne sait plus trop que penser. Sa tasse de café refroidissait et ce délicieux petit-déjeuner, était sur le point de perdre toute sa saveur. Pressée, maintenant, de faire part de sa découverte à Horace, elle a hâte de quitter les lieux.
Amélie et Louise, les sœurs jumelles, allaient d’un bon pas sur le boulevard. Plus jeunes d’une dizaine d’années que M’âme Églantine, on ne voyait jamais l’une sans l’autre. Installées dans la maison familiale, au décès de leurs parents, elles avaient retrouvé leur place, au milieu de leurs copines d’école, devenues les commères du bourg.
Engagées dans une discussion qui devait être de grande importance, elles faillirent se cogner contre M’âme Églantine, qui avançait elle-même, perdue dans des pensées qu’on pourrait dire moroses.
Madââme Églantine ! S’exclamèrent en chœur les jumelles, quelle surprise !
Qu’est-ce qu’elles m’agacent ces deux-là avec leur Mâaaadame !
Vous pouvez laisser vos belles manières de côté, non ? Nous nous connaissons depuis la maternelle et nous nous sommes toujours tutoyés. Qu'en penses-tu, toi Amélie ?
C’est que…on croyait…Maintenant que tu as vécu à la ville …
Tu croyais surtout ce que tu as entendu, de certaines personnes qui disent n’importe quoi ! Mais passons ! Dites-moi toutes les deux ce qui vous agite au point de ne pas voir les gens en face de vous !
Oh, tu ne sais rien de bien important ! Comme d’habitude, des ragots, alors on est toujours surprises de ce qu’on entend !
Et donc, quels sont ces ragots qui vous perturbent ?
C’est un peu délicat, tu nous connais…
Oui, je vous connais, et alors ?
Tu te souviens de Sidonie ? Eh bien figure-toi, enfin c’est ce qui se dit, ça nous gêne quand même de colporter, n’est-ce pas Louise ? Enfin, nous n’y sommes pour rien si elle trompe son mari, n’est-ce pas ? Mais tu n’as pas l’air surprise, tu étais au courant ?
Louise, laissait volontiers la parole à sa sœur, tout en opinant de la tête, à chaque mot prononcé par cette dernière.
Je n’étais pas au courant, jusqu’à il y a une demi-heure ! J’ai croisé, Sidonie, tout à l’heure, en bonne compagnie et ce n’était pas son mari !
Ah ! Et alors, tu as vu la tête de l’amant ?
J’ai vu sa tête, mais il n’est pas d’ici, du moins je ne l’ai jamais rencontré !
Quand le mari va le savoir, ça va faire du grabuge !
Ne vous inquiétez pas pour lui ! Il paraît qu’il est bien occupé de son côté ! Allez, je vous quitte, Horace m’attend !
Non, ne pars pas sans nous dire pour le mari…
La prochaine fois, promis !
Juste un mot ? D’ailleurs, d’où tiens-tu l’information ?
L’information ? C’est le secret de polichinelle ! Je suis surprise que vous ne soyez pas au courant ! M’âme Germaine vous connaissez ?
Tu penses bien !
Alors la prochaine fois que vous la voyez, posez-lui donc la question, vous aurez tous les détails ! Allez, au revoir !
Je ris toute seule, en fait ce n’est pas Germaine qui a diffusé l’histoire et à mon avis elle n’est pas au courant. Il faut bien garder des réserves pour se faire désirer ! Elles n’ont qu’à chercher, il y a bien d’autres personnes qui en parlent et il faut dire que le bonhomme ne se cache guère !
L’estomac d’Horace criait famine, et avait fini par le faire sortir de ses songes. Aussi, ce fût avec soulagement qu’il accueillit sa maîtresse.
À votre air enjoué, je devine que vous avez fait de bonnes rencontres !
Tu ne peux pas mieux dire, mon ami !
Quand est-ce qu’on se met à table ? J’ai un petit creux, moi !
Eh bien, quelle réception ! Tu pourrais, au moins, t’enquérir de ma fatigue d’avoir fait les courses !
Dans ce que vous venez de dire, je vais surtout retenir que vous avez fait les courses ! Mon mou, vous avez mon mou ?
Hola ! Du calme, oui, j’ai ton mou !
Alors, on parlera tout à l’heure de votre sortie, si vous voulez bien ?
On parlera ou pas, si tu le prends sur ce ton !
Mais je ne prends aucun ton…d’ailleurs, je n’aime pas le poisson !
Tu n’aimes pas ! Qu’est-ce que tu me chantes là !
Je ne chante pas ! J’ai F A I M !
Alors, mange et ne me casse pas les pieds !
Bon appétit à vous aussi ! Je vous fais remarquer qu’il est quand même plus de treize heures !
Il me semblait que tu avais pris un en-cas ce matin ?
Excusez-moi, mais je ne peux pas parler, la bouche pleine !
Je suis de trop bonne humeur pour m’énerver contre toi ! File !
Ouf ! j’ai cru que j’allais tomber d’inanition ! La voilà qui chante dans la cuisine ! La matinée a dû être bonne !
Tu vois bien que tu ne peux pas t'arrêter comme cela. Tu nous laisses en plan tout comme Horace. Le pauvre, il avait faim alors que toi tu venais de prendre un petit déjeuner "aux petits oignons". J'ai trouvé que tu exagérais.<br />
Mais ce couple que tu connais bien, il faudrait peut-être nous en parler un peu, non.<br />
Il faut toujours laisser le temps au temps.<br />
Bises
Bonjour Eglantine quel plaisir de te retrouver avec Horace, continu si tu le peux bien sûr car cela fait vraiment plaisirà beaucoup de monde bisous bonne soirée MTH
Que ça fait plaisir de retrouver Mme Églantine et bien sûr Horace..toujours aussi bougon si il n'a pas son plat . Ça fait parti de son charme comme, celui de dame Églantine qui reprend le dessus ?? Je l'espère. Gros bisous
Mais qui est donc cet homme mystérieux... Un cousin lointain ou un amant ?<br />
Ah M'âme Églantine c est pas humain de nous laisser tel Horace sur notre faim<br />
Merci pour ces pages savoureuses...Grosses bises