Rediffusion ....C'est comme à la télé ! on rediffuse, on rediffuse :-)

Suivant les traditions corses, l’événement important de ces fêtes, celles de tous les saints et celles des morts, se joue dans la nuit du 1er au 2 novembre.
Si aujourd’hui, les âmes des morts se contentent des fleurs qu’on leur apporte, on dit, mais que ne dit-on pas, qu’il en était autrefois autrement.
Santa, s’activait avec les servantes dans la cuisine. Cette année encore et malgré le fait qu’elle avait bien avancé en âge, il n’était pas question de déroger aux coutumes et au rituel. Sa famille était la plus riche du village et tout naturellement il lui incombait de faire distribuer les gâteaux, le « Salviata » ainsi appelé dans la région bastiaise, de ce 1er novembre, aux plus pauvres ainsi que le résultat de la quête qu’une servante était chargée d’effectuer auprès des plus nantis. Le 2 novembre c’est le « pain des morts » qu’elles devront fabriquer toujours avec autant de cœur et il ne fallait pas prendre de retard.
Ensuite, le travail bien accompli, Santa, pourra une fois encore raconter à la veillée, que de son temps, c’est les défunts qui revenaient dans leurs maisons cette nuit-là et que c’est pour ça que les portes des maison restaient ouvertes, que le feu restait allumé dans la cheminée et que nourritures et boissons étaient installés pour la nuit sur les tables, y compris dans les maisons les plus modestes.
Ces manquements provoquaient la colère des morts, perturbant la vie des familles oublieuses et déclenchaient parfois des orages. On dit, mais que ne dit-on pas, qu’un paysan, plus préoccupé d’aller vendre ses châtaignes que de penser à ses morts en fit les frais de façon brutale. Seule l’intervention du curé le tira de ce mauvais pas. Toutefois s'il préserva sa famille, le pauvre homme, profondément choqué de ce qu’il avait dû endurer, mourut dans les jours qui suivirent son oubli.
Santa, concluait toujours on disant de ne jamais oublier nos morts mais que l’amour et l’attention qu’on donne de leur vivant aux gens qui nous entourent, était aussi très important.