Le bateau est déjà sur le chemin du retour, et dimanche soir il sera à quai. Nous rentrerons au port enveloppés des derniers parfums et nous continuerons à rêver... car si une croisière s’achève, une autre va commencer lundi prochain, avec trois petits notes de musique pourrait-on penser :
FA DO SI mais de son prénom Jeanne qui portera le flambeau du défi 126.
Avec les Croqueurs de mots il n’y a pas de course à l’échalote, un lundi tu es Capitaine et 15 jours après tu reviens matelot et c’est ainsi que la roue tourne, chacun ayant sa place parmi tous.
Je programme ce poème pour jeudi. Pour des raisons familiales je vais mettre le blog en pause juste quelques jours, le temps de mettre un peu d’ordre dans ma cambuse.
Ne m’en veuillez pas de mon silence, je passerai vous lire au plus tôt, promis, parole d’Eglantine et bonne continuation.
Merci encore une fois d'avoir été si présents.
Lecteur, as-tu quelquefois respiré
Avec ivresse et lente gourmandise
Ce grain d'encens qui remplit une église,
Ou d'un sachet le musc invétéré ?
Charme profond, magique, dont nous grise
Dans le présent le passé restauré !
Ainsi l'amant sur un corps adoré
Du souvenir cueille la fleur exquise.
De ses cheveux élastiques et lourds,
Vivant sachet, encensoir de l'alcôve,
Une senteur montait, sauvage et fauve,
Et des habits, mousseline ou velours,
Tout imprégnés de sa jeunesse pure,
Se dégageait un parfum de fourrure.
Charles BAUDELAIRE (1821-1867)