C’est au milieu du XIXème siècle que comme beaucoup d’autres villes, Marseille se résout à rebaptiser nombres de ces rues dont les noms pouvaient être vus comme inconvenants.
La rue Beauregard dans le quartier du Panier était ainsi connue depuis la nuit des temps comme la traverse « rompe-cul » à cause de sa déclivité qui entraînait qq chutes plutôt douloureuses !! Ceux d’entre-vous qui ont visité ce quartier voient de quoi je parle !!!!
Dans le même quartier il y a une rue du bouleau alors que cet arbre n’a jamais mis une racine sur notre terre !! Mais çà faisait mieux que rue du bourreau (Bardot, bourreau de son état y vécut fin XVIème).
Je vous ai déjà parlé, au sujet de nos statues migratrices, de la Place des Capucines : celle-ci s’appelait Place des Fainéants ! Mais là faut dire que c’est un peu raté, moi je connais bien la Place des Fainéants mais je n’avais pas fait le lien avec la Place des Capucines avant de vous en parler !! Et je pense que je suis loin d’être la seule…..
De leur côté les habitants de la rue Briquet furent contents de pouvoir éliminer ce nom qui était celui d’un assassin (il a tué le patron de sa sœur parce qu’il le trouvait trop riche !) aujourd’hui c’est la rue de Lodi.
Depuis d’autres rues ont changé de noms mais pour rendre hommage à ceux (prononcez ceuss) de chez nous : avenue Fernandel, plage Gaston Deferre, square Antoine Maurel, ou d’autres pour prendre le nom de personnes célèbres : Promenade John Fitzgérald Kennedy, bd Schloesing,, etc.
Un autre boulevard garde pour une majorité de Marseillais, son ancien nom c’est le bd Extérieur, d’ailleurs j’ai complètement oublié son nom actuel !! Va falloir que je le cherche….
Et avant de clore ce chapitre je dois absolument vous parler d’une petite place vers La Plaine : la Place du Chien Saucisse !!
Une belle histoire : un teckel voué à l’euthanasie et un homme Sans « Domaine » Fixe, se rencontrent et ces deux laissés-pour-compte du XXème siècle comme on les appellera dans les journaux, vont entreprendre de grandes choses. Après avoir été peintre, tenancier de bar, batteur de rock, Serge devient écrivain et Saucisse…politicien ! En effet il se présentera aux élections municipales de 2001 dans le premier secteur de Marseille. Serge sera son porte-parole et chef de campagne.
Jean Claude Gaudin le prend très au sérieux : « je n’ai qu’un rival, assure-t-il un peu cabot, alors que la campagne fait rage : le chien Saucisse ! »
Saucisse obtiendra 4% des suffrages exprimés.
http://chiensaucisse.over-blog.com/