A la marge du jour un papillon d’écume
Sème des rides d’or sur la torpeur des bancs
Dont le jardin public déroule les turbans
Le long de ses sentiers enrubannés de brume.
Aux murmures du temps que l’encre d’une plume
Colore de joyaux et de bouts de rubans
Répond le flot nacré d’un parfum d’oliban
Comme si le soleil frappait sur une enclume.
Quelques taches de sang perlent dans les ruisseaux
Où déjà bâille un peu l’ombre des arbrisseaux
Echappés d’un sommeil que la brise évapore.
C’est un instant de paix, un souffle de beauté,
C’est le jour qui s’avance à pas de chat botté
Et tisse du corail au doigt d’un madrépore.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2018@Shortédition