Ta présence me donne une heure de jeunesse,
Il semble que mon mal se ralentit, puis cesse,
Car c’est toi mon bonheur et c’est toi ma jeunesse !
Il semble que mon mal se ralentit, puis cesse,
Car c’est toi mon bonheur et c’est toi ma jeunesse !
Ô parfum de ta robe ! Ô fraîcheur de ton front !
Jamais les cruels temps futurs n’obscurciront
Cette douce clarté de tes yeux, de ton front !
Jamais les cruels temps futurs n’obscurciront
Cette douce clarté de tes yeux, de ton front !
Tu m’apportes ta voix, ta présence et ton rire,
Et je t’attends, je te contemple, et je t’admire.
En moi rayonne encor la splendeur de ton rire !
Et je t’attends, je te contemple, et je t’admire.
En moi rayonne encor la splendeur de ton rire !
Sous le rayonnement solaire de tes yeux,
Ô jeune et belle autant que le furent les dieux !
Il me semble oublier mon cœur qui se fait vieux !
Ô jeune et belle autant que le furent les dieux !
Il me semble oublier mon cœur qui se fait vieux !
Renée Vivien, Dans un coin de violettes, 1910