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Eglantine raconte...page 41 et suite

mousmanlj1.gifÉglantine passa donc son examen brillamment ne l'oublions pas si, si! et à la rentrée d'octobre et non en septembre comme maintenant, elle est partie vivre chez sa sœur aînée, et nous passerons sur les pleurs lorsqu'elle quitta ses parents. D'une façon générale elle à toujours du mal à quitter l'endroit ou elle se trouve pour aller ailleurs !



Sa nièce devait avoir à l'époque trois, quatre ans. Elles ne se quittèrent pratiquement plus car les périodes scolaires se passaient à Bastia et les vacances au village.



Note d’Églantine:

Et c’est ainsi que sa nièce par le sang,devint sa sœur par le cœur. La vie a fait qu’elles n’ont guère vécues séparées, que ce soit en Corse ou plus tard sur le continent. Avec des caractères différents elles se sont toujours comprises à demi mot, chacune respectant la vie de l'autre et malgré les années passées elles continuent à avoir la même complicité.



Pas besoin de grands discours pour savoir si le moral est bon ou si la santé laisse à désirer, le ton de la voix suffit. Et puis il est vrai qu'Églantine à toujours continué à considérer que la maison de sa sœur aînée est aussi un peu la sienne(ses enfants ont d'ailleurs les mêmes prétentions!) et par conséquence c'est pareille pour celle de sa nièce et l'inverse, il est vrai, toujours avec le respect de l'espace de la personne chez qui on se trouve .

La maxime est peut être «je fais comme si j'étais chez toi» et non «je fais comme si j'étais chez moi» lol !



Après l'école communale du village, le Collège de jeune filles de Bastia était du moins dans les premiers temps, un peu déroutant. Tout d'abord la blouse brodée du nom de l'élève, et de couleur différente suivant les classes était requise, sans oublier les socquettes blanches, par contre tout d'un coup nous passions à l'étape de «Mademoiselle» avec le vouvoiement de circonstance !



Il a fallut s'habituer à ce grand bâtiment et comme les petites sixièmes maintenant, au changement de professeurs et de classes, les différentes matières, mais cela se fit tout doucement, rien de particulier là dedans.



Les années scolaires s'enchainèrent et sa nièce grandissant, l'écart d'âge se fit moins sentir et elles devinrent très vite complices. On les voyait rarement l'une sans l'autre. Bastia c'était une autre vie, Églantine l'appréciait. Elle y découvrit au fil des ans les cinémas, les commerces et les jolies vitrines, les premières jeunesses musicales... le théâtre c'était trop tôt après la guerre. La musique et les premiers vinyles, Georges Brassens qui resta cher à son cœur aujourd'hui encore. Puis les promenades sur la place Saint Nicolas, où on y faisait le «coglie e scende»...


      - mamie c'est quoi ça encore ?

-        - Ah cette mère-grand qui emploi des mots que tu ne connais pas ! Il y a des souvenirs qui m'amusent et que je croyais oubliés! Figure toi qu'en tant qu'élève du Collège de jeune filles de Bastia, nous n'avions pas intérêt à rencontrer sur le boulevard principal la surveillante du collège, ça c'était très mal vu pour des jeunes filles mais par contre on avait le «droit» de se promener sur la place Saint Nicolas !



C    Cette place est bordée d'un coté par la mer et de l'autre coté par des bars tout le long de la place, avec un kiosque à musique comme il se doit au milieu. Les gens, de tous âges, les soirs de beau temps ou le dimanche «montent et descendent» la place du coté ou se trouve les bars. J'ai vu aussi en Italie cette façon de promener. Je suppose qu'on devait y refaire le monde pendant ces promenades !



-      - Ciao! bel enfant, je vais rêver à ces promenades passées et pas de sourire en coin...les mamies ont des jardins secrets aussi ! 

             - Fais de beaux rêves ma mamie, après tu me raconteras lol 

       - En attendant de te raconter, c'est l'heure d'aller faire un tour sur le blog ! A demain...tout en rêvant!



Article d'Églantine:

Voilà plus de dix ans que j’ai cessé toutes activités professionnelles.

Oui je sais, je ne suis plus toute jeunette, mais aussi vous avez remarqué

Que ma photo n’est nulle part, pas folle la guêpe!


Donc pendant toutes ces années, pourtant plus que remplies, je me suis souvent demandée si je n’aurais pas du continuer à travailler…pour un patron? Lorsque quelqu’un me demandait avec un air de commisération:
alors qu’est que vous faites? Je ne savais que répondre…

 

Depuis quelques mois z’ou j’ai rendu mon tablier à l’assos du mari,qui soit dit en passant aurait du travailler et pas moi!que le fils a récupéré sa compta et ses papiers, que la petite fille est devenue une demoiselle accomplie,que les petits enfants, garçons s’affirment de jour en jour,rendant leur grand–mère béate d’admiration par le chemin parcouru...mais que de galères, d’interventions, de présence lointaine mais proche grâce à internet! Tout ça et encore tout ça…et plus encore.

 

Et bien depuis quelques moi je peux répondre aux questions insidieuses:

 

Je blogue!



Mais tout ça mère-grand ne vide pas la malle aux souvenirs, elle est encore pleine, il faut y plonger dedans pour libérer un peu de place, faut pas t'imaginer que tu es arrivée au bout du chemin! Ah tu penses qu'Églantine va t'aider ? Tu as peut être raison, on verra bien, mais reprends un peu le fil de ton histoire.



     - la place Saint Nicolas ? Après les manèges pour enfants, est venu l'âge ou les jeunes gens qui promenaient, se regardaient du coin de l'œil, mais bien entendu que toi aussi tu jetais un regard discret, je t'ai vu ! Ce n'est pas parce que tu prenais un petit air fier que ton cœur ne battait pas la chamade, et ce n'est pas Églantine qui me donnera tort! A propos de jeunes gens ça me fait penser à l'été et les bals au village.

      - parce que tu dansais mamie ?

      - oui mon enfant mais sous haute surveillance !

       - mais comment ça ?

       - dans le village voisin il y avait un «dancing», en fait un bar avec une piste de danse en plein air et orchestre où les familles se retrouvaient certains soirs d'été, et sous l'œil bienveillant des parents mais néanmoins attentif , garçons et filles dansaient.



Les vacances d'été se passaient au village, et nous allions parfois avec ton arrière-grand père passer la journée à la montagne. Ma sœur cadette qui nous rejoignait pour les vacances, nous devançait toujours dans les excursions car c'était à qui arriverait la première sur le gros rocher au bord de la rivière! Mon père nous apprenait à pêcher la truite...à la main, sous les rochers...chut c'était interdit mais tellement amusant !



Les vacances de la Noël se passait à Bastia , où les parents venaient les rejoindre chez sa sœur. De mémoire, Églantine ne se souvient pas d'avoir mangé de la volaille à cette époque pour les fêtes de fin d'année, il lui semble que ce n'était la coutume , mais plutôt du cabri.



La crèche installée depuis quelques jours, le sapin de Noël en place, la table dressée, elle se souvient que toute la famille allait au cinéma en attendant la messe de minuit, non sans avoir mis au préalable les chaussures devant la cheminée. A la maison c'était le réveillon qui était important et qui méritait tous les soins, le lendemain ...était juste un lendemain de fête ! A la fin du film c'était juste l'heure de se rendre à l'église pour la messe de minuit. Jamais elle n'oubliera le «Dio vi Salvi Regina» chanté par José Luccioni, qu'elle a eu le bonheur d'entendre un soir de noël.

La sœur d'Églantine menait de main de maître sa vie professionnelle et l'éducation des deux filles de la maison ce qui n'empêchait pas une vie heureuse et remplie de bonheur.

Extrait d'un article d'Églantine:

«...Pourtant j'aime bien le dico, c'est un plaisir qui m'est resté, à cause et grâce ma sœur ainée qui refusait de m'expliquer quoique ce soit tant que je n'avais pas lu la définition dans le dictionnaire. Après on pouvait en discuter ! ce qui m'énervait prodigieusement, quand j'étais jeune car elle "savait" mais il fallait en passer par là».


C'était ça, entre autre l'éducation mais aussi mille plaisirs qu'elle nous faisait, anniversaires ainsi que les fêtes étaient l'occasion de nous gâter encore plus que de coutume. Les années ont passées jusqu'au bac.



Églantine a deux choses au fond d'elle «inaccomplies»...bien trop tard pour revenir en arrière... mais parfois se dire et si j'étais allez jusqu'au bout...?



       - et quoi donc ma mamie?

       - la première explique sans justifier, qu'après le bac Églantine ai décidé d'arrêter ses études

      - oui mais encore mamie?

      - d'aussi loin que je m'en souvienne je souhaitais être assistance sociale, sur le terrain. Mes parents sans s'y opposer étaient inquiets car j'étais, non pas d'un tempérament maladive loin sans faut, mais physiquement particulièrement mince, à tel point qu'un oncle, pas très fin, m'appelait «fil de fer» ! donc mes parents avaient peur que je ne résiste pas à la charge de travail... et puis n'oublions pas que j'étais la dernière et particulièrement dorlotée. Plus tard alors que j'étais maman, j'ai reprit des études et puis d'autres évènements ont fait que je me suis arrêtée en cours de route...sans doute ma vie devait se faire autrement.


      - tu souris mamie?

      - oui, je t'ai bien dis en commençant l'histoire qu'Églantine et Mère-grand vont souvent se «mélanger les pinceaux» et vois-tu parfois je ne sais plus si c'est Églantine qui parle avec un certain recul ou si c'est mère-grand avec un peu d'émotion malgré le temps passé !

      - et la deuxième chose ma mamie ?

       - une proposition de travail livrée à domicile à laquelle j'ai du renoncer ! Les enfants étaient alors scolarisés au lycée et on m'a proposé de prendre la direction d'une maison de retraite. C'était encore une fois, un travail qui par tempérament m'aurait convenu, mais il fallait que je m'engage à rester dans la région quatre ou cinq ans, or nous avions fait le choix avec ton grand-père de privilégier son travail et son avancement et j'ai du refuser. Des regrets ? Oui , je ne serais pas honnête si je prétendais le contraire.



On peut aussi penser que je n'étais pas faite pour ça! Il est d'ailleurs curieux qu'un certain nombre de personnes avec qui j'ai été en relation, se sont imaginées que j'étais dans l'enseignement et même

directrice d'école ! je ne sais quelles sont les qualités requises pour ce métier, mais sans doute ai-je ce besoin d'expliquer et d'essayer de me mettre à la portée des personnes que je rencontre, pour le reste je ne sais ce qui laissait supposer que....

 

 

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N
<br /> oh que c'est joliment dit !!!<br /> <br /> <br />
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N
<br /> oh la la je me relis et je fais des fautes !!!!<br /> faut vraiment que j ecrive moins vite et que je me relise<br /> pardon pour ces anneries laissées au bas de tes articles<br /> <br /> <br />
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E
<br /> c'est pas des fotes c'est les doigts qui ne dansent pas en cadence <br /> <br /> <br />
N
<br /> <br /> parceque j'ai embrasser mon petit ami a la sortie du collège mdr<br /> mais chuttt ne dit rien a personne<br /> <br /> jolie déco ton new blog<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> 7 et c'est tout pour ce soir,non mais!<br /> <br /> <br />
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E
<br /> compte tenu de l'effort inconmensurable que tu as fait je partage avec toi ma place au top de blogs! si tu veux que je<br /> mette un article afin que nul ne l'igore tu n'as qu'un mot a dire Oui !<br /> <br /> <br />
A
<br /> 6 commentaires!<br /> <br /> <br />
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N
<br /> lol... si je te disais pourquoi les soeurs ne voulaient plus de moi a l'ecole mdr<br /> peut etre mon esprit de contradiction sur mon mon blog finalement<br /> <br /> <br />
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E
<br /> promis je ne dirais rien à personne ....<br /> <br /> <br />
N
<br /> oui oui je t'assure j'ai été chez les soeurs en 4eme et 3eme, elles ont finies par me mettre à la porte<br /> mais j'ai eu droit a la blouse bleue rayée blanc et rose rayée blanc le tout brodé par ma Maman une semaine sur deux<br /> j'etais la championne pour l'oublie de la rose (beurk)<br /> alors je mettais la blanche de SVT, brodée aussi, j'avais l'impression d'etre docteur mdr<br /> <br /> <br />
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E
<br /> ah bon ! tu m'en diras tant... on ne voit pas l'empreinte de ton séjour, sur ton blog ! hihihi<br /> <br /> <br />
N
<br /> encore une page de la malle qui se tourne<br /> la blouse brodée mdr j'ai eu ça aussi !<br /> <br /> <br />
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E
<br /> toi ? mais t'es toute jeune ! j'ai cru que c'était aux ortie depuis logntemps !<br /> <br /> <br />
J
<br /> Tu nous parles d'un temps que les moins de 20 ans....Je disais bien que nous pourrions comparer nos souvenirs!!<br /> <br /> <br />
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E
<br /> parce que toi tu as plus de 20 ans ..allez met toi à racontetr comme ça on melangera nos souvenirs ...<br /> biz<br /> <br /> <br />
P
<br /> Lorsque mes parents ont déménagé, je me suis retrouvée dans un lycée de jeunes filles (alors qu'avant j'étais en mixte, chose très peu courue à l'époque) et oui, ho la blouse, pour moi l'horreur.<br /> Bien sûr qu'il est difficile aux filles de maintenant d'imaginer que nous passions l'hiver en chaussettes et jupe plissée !<br /> Tiens, tiens, encore un fil de fer ... c'était aussi haricot vert, grande asperge et en plus les bras longs faisaient que je pouvais être aparentée à un singe !<br /> Directrice, non j'ai plutôt entendu institutrice.<br /> Des regrets, chacun peut en avoir mais il ne faut surtout pas les cultiver. A partir du moment où on fait un choix, il doit être le bon.<br /> <br /> <br />
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